Faut-il aller aux îles Mentawai ? Faut-il aller voir des peuples qui ont gardé de fortes traditions ancestrales au risque de les détruire par notre simple contact ? Comment aller dans un endroit où il n'y a pas de routes mais seulement des rivières et des chemins boueux dans la jungle ? Faut-il prendre un guide depuis Sumatra ou le chercher en arrivant sur l'île ?
Ces questions me travaillaient, comme elles animaient d'autres routards, alors que je goûtais les charmes des environs de Bukittinggi. Finalement, 2 jours avant le départ du ferry (il y en a 2 par semaine), je décidai d'y aller et de le faire savoir à la ronde afin qu'un guide indonésien m'agrège à un éventuel groupe en partance.
Mais de groupe, il n'y avait que celui d'Adeo , organisé depuis la France et que j'estimais au complet avec ses 7 membres.
Je partirai donc seul. Deux jeunes slovènes sont aussi en partance, sans guide, le soir. Et une Française, Jeanine, qui se jette sur moi pour me proposer de grouper nos forces. Pourquoi pas et pourquoi pas avec les 2 filles slovènes ? J'essaie de voir si les projets sont compatibles... Pour le groupe organisé de Français, c'est la sérénité d'un programme qui se déroule. Pour les individuels, tout reste à inventer.
Les Slovènes sautent du ferry, au petit matin, sans attendre personne, pour aller vers la ville, à 5 kilomètres. Je les file. Je suis de loin leur négociation avec un guide. Quand elles la croient aboutie, elles font un scandale sur des prestations qu'il avait annoncées comprises mais qui deviennent supplémentaires. Il ne veut plus y aller. Ils se rabibochent. Elles veulent bien que je me joigne à elles - il y a des frais fixes à partager - mais n'y montrent pas d'enthousiasme. Elles filent vers le débarcadère en mobylette avec leur guide...
Jeanine semble s'être agrégée au groupe des Français. Et je n'ai pas rencontré de guide convaincant. Je suis donc au point zéro. Se profile une nuit en ville pour chercher la clé pour la suite.
Au débarcadère, à midi, je demande tout de même où vont ces barques à moteur et ces pirogues qui partent ? En voilà une pour Matotonan : où est-ce ? Le village le plus éloigné en amont sur la rivière, sur la petite carte que je viens de me faire imprimer au bureau du parc national. 4 heures de pirogue à moteur. Il y a de la place à bord. Soit, départ dans une heure !
Me voilà donc parti vers le hasard, l'aventure ! Et l'aventure, après, c'est l'hébergement. Chez qui débarquer ? Et la nourriture. Me donnera-t-on à manger ? Je ne peux pas emmener une semaine de provisions comme les groupes organisés qui ont des porteurs. Comment se déplacer ? Je ne peux pas "trekker" entre les villages sans guide. Mais, c'est parti !
Comme dans la course au trésor, je rattrape et dépasse les Slovènes arrêtées sur la rive sur panne mécanique. Puis les barques des Français arrivés à destination. Plus loin que tous, je pars !
Une semaine plus tard, j'en ai eu des moments difficiles. Surtout au début, dans le village de Matotonan où la foule m'est tombée dessus pour m'arracher toutes les cigarettes du monde possibles, où les grandes déclarations d'amitié de mon hôte se sont terminées en exigences financières désagréables, où chacun voulait sa photo (vive les appareils numériques !). Mais aussi plein de moments à partager leurs palabres, leurs repas, le plancher dur de leur maison, la rivière où ils se lavent, leurs activités quotidiennes, une cérémonie pendant toute une nuit. Ne sachant jamais ce que serait le programme du jour, quand on me donnerait à manger ni quand ni comment rejoindre quelle destination suivante...
Les Slovènes, elles, ont fait vivre l'enfer à leur guide. Et probablement réciproquement. Bataillant pour faire respecter le contrat. Ne buvant que de l'eau en bouteille et se plaignant des conditions de confort. Pour finir, le ferry pour les ramener sur le continent a été annulé et elles ont dû payer les yeux de la tête pour affréter une vedette afin de ne pas manquer leur avion du lendemain !
Et les Français d'Adeo, cette aventure ? Eh bien, pas vraiment d'aventure ! Suivre le guide pendant les marches (certes difficiles et pénibles dans la boue, sur des troncs glissants, dans un paysage sans cesse renouvelé à l'identique). Se poser dans les maisons sélectionnées pour eux. La nourriture ? Ils ne l'ont jamais partagée avec les habitants puisque, après les avoir fait manger, leur guide nourrissait aussi la famille d'accueil, avec les produits ramenés de Sumatra. Le sagou que j'ai mangé tous les jours, ils l'ont juste goûté à titre culturel. Le porc qu'on me servait tous les jours ? Ils n'ont pas mangé de viande de la semaine. Les champignons, les petites moules de rivière..? Rien. Quant aux activités auxquelles ils ont assisté, il n'était que trop clair que les "démonstrateurs" étaient spécifiquement rémunérés pour chaque "show" et ils leur disaient quand il fallait prendre les photos !
Et la cérémonie à laquelle j'ai assisté une nuit entière - le rêve de tout "aventurier" aux Mentawai ! -, sans compter les plus petites liées à l'administration de "médicaments" traditionnels, ils n'en ont pas entendu parler alors qu'ils résidaient dans le même village que moi une nuit plus tôt !
Jusqu'au bâteau du retour où on les a amenés à 17.00 alors que je savais depuis midi que le départ était pour 22 ou 23.00 !
Résultat, ils sont revenus avec l'impression que les populations qu'ils ont rencontrées vivaient du tourisme en se livrant à une sorte de mise en scène à leur intention. J'ai, moi, vu des gens s'occuper tous les jours de leurs bêtes, partir à la recherche de leur nourriture dans la forêt (sagou, durian...), et pratiquer des rituels auxquels ils accordent une importance vitale. Pas le même voyage !
Pas le même prix non plus ! Sur les 2300 € qu'ils ont payé pour 3 semaines à
Sumatra (vol compris), peut-être 500 € pour l'expédition Mentawai ? Elle est vendue (la même puisque ce sont les mêmes guides locaux, mais sans l'accompagnateur français qui, dans le cas d'Adeo, ne parlait pas indonésien, à peine anglais, et n'avais jamais mis les pieds dans le coin. S'il avait été débrouillard, encore...) autour de 180 € à Bukittinggi. A peine moins sur place. Et les 9 jours, ferry compris, ont dû me revenir autour de 80 €.
Et encore, une arnaque vendue par Native Planete , sous couvert d'éco-tourisme humanitaire, où un Jean-Philippe se propose de vous emmener dans sa "famille adoptive", chiffre à 3395 € !!! (sans vols)
Alors, amis zorganisés, j'ai pitié pour vous. Certes, quand on ne parle pas indonésien - déjà que peu parlent indonésien sur l'île -, s'engager seul nécessite un gros coeur. Mais vous le faire, comme on vous le fait, est-ce que ça vaut le coup ?
PS : qui est-ce qui vient se le refaire en "sauvage" avec moi ?!
nous viendrons dans 20 ans, cela te convient-t-il? avant le programme est chargé !
RépondreSupprimerDésolé le tarif de ADEO pour Sumatra et siberut est de 2180 € TTC
RépondreSupprimerTu n'as seulement aperçu que les hommes fleurs, vivre que seulement quelques heures dans leurs environnements ne t'a pas donné plus que les autres touristes, si tu avais été courageux, tu serais resté plusieurs semaine à leur contact.
RépondreSupprimerLes touristes de ADEO ils ne se sont pas imposés chez les hommes fleurs, ils sont des invités, pas comme toi qui s'es comporté comme un vrai touriste en s'imposant chez eux, un routard est aussi un touriste ne l'oublie pas
RépondreSupprimerTu es resté à peine six jours en brousse et tu veux te prend pour un sauvage
RépondreSupprimerMonsieur le donneur de leçons.
Viens avec moi au fin fond de l'Amazonie pendant un an ou en pleine forêt avec les pygmées ou du côté de Goma sur le lac kivu au bout de quelques semaines tu appelleras ta mère.
Tu es comme tout le monde tu fais du tourisme différemment mais tu es aussi un touriste. Monsieur le donneur de leçons.
Ah, y'a des échanges sur le blog de sepupu Benoit! Ouai, t'aurais pu y rester un peu plus longtemps!
RépondreSupprimerLoïc
On dirait que j'ai touché un point sensible Mr Dan (qui êtes-vous ? Peut-on continuer l'échange par mail ?) !
RépondreSupprimerAlors, le tarif ADEO est bien de 2310 € pour le départ de juillet, celui des ceusses que j'ai vus, ou je ne sais pas lire le (votre ?) site Internet, mais ça n'a aucune importance.
J'ai dit ce que j'ai ressenti des échanges que j'ai eu avec les participants du voyage ADEO. Pussé-je m'être totalement fourvoyé !
Est-ce que ça m'a apporté plus ou moins que les autres touristes ADEO ? Il n'y a que moi et eux qui puissions en juger. Ils vous ont dit le contraire ?!!
Je n'ai aucunement revendiqué le statut d'aventurier. Et je ne doute pas que tu puisses me faire appeler ma mère en m'emmenant au bout du monde, Dan. Mais je pense que ce que j'ai fait est effectivement plus aventureux que ce qu'ont vécu les zorganisés. Ca n'a pas toujours été facile, notamment le début, ce qui m'a décidé à ne pas prolonger mon séjour au-delà d'une semaine. J'ai commencé à avoir des regrets sur la fin quand j'ai trouvé de meilleures familles d'accueil mais ai pensé qu'il valait mieux partir sur un goût de "trop peu" que de "trop". Et avec l'envie d'y retourner comme je l'ai écrit.
Oui, je me suis imposé aux Mentawai. Apparemment, ils n'ont pas Internet et le téléphone pour prendre RV, alors j'ai débarqué sans prévenir ! Mais j'ai demandé à chaque maison si on voulait de moi (on s'est arraché ma présence au début donc je n'ai pas toujours eu à demander). Et je leur ai imposé mon tarif. Ils n'ont pas eu l'air mécontents. Tous m'ont demandé si j'allais revenir, cherchaient à me faire promettre. Alors, la prochaine fois, j'irais donc en "invité", comme les touristes ADEO !
J'aurais bien proposé à ADEO quelques idées pour améliorer la formule (et me serais bien proposé pour l'encadrer, d'ailleurs) mais si vous êtes un responsable ADEO, Mr Dan, on dirait que c'est grillé !
Succeptible mr Dan ?! en tout cas un sacré coup de pub pour (allez encore une fois) ADEO !!!
RépondreSupprimerje reviendrai sur le blog quand la polémique aura cessé. Si mr Dan est décidé à lacher l'affaire !
Salut Beno�t, Je te connais pas je me suis retrouv� sur ton blog par le pur hasard, j'avais besoin d'information sur les hommes fleurs.
RépondreSupprimerJe ne travaille pas pour ADEO, j'ai des amis qui ont voyag� avec ce voyagiste.
J'ai commenc� � voyager � l'autre bout du monde � l'�ge de 18 ans dans des endroits ou les gens ne vont jamais o� les gens ne veulent pas aller, des lieux o� on ne rencontre pas des routards parce que les routards de maintenant se retrouvent tous au m�me endroit dans les lieux prot�g�s avec une carte de rapatriement mondial assistance dans leur poche.
j'ai 55 ans j'ai v�cu dans des endroits avec des conditions magnifiques mais aussi effroyables,j'ai c�toy� des gens de tous les milieux, ainsi des vieux routards.
je suis de ceux � qui on donne un morceau de ficelle et un couteau et je peux vivre pendant des mois au fin fond de la brousse tout en restant en bonne sant�.
Ce qui m'arrive encore r�guli�rement derni�rement j'�tais sur le lac Kivu.
Mais il m'arrive de payer et de voyager aussi comme les gens d' ADEO parce que je n'ai pas envie de me prendre la t�te.
J'aurais pu �tre du groupe de voyageurs que tu critiques. (Je n'y �tais pas).
Si nous �tions rencontr�s tu m'aurais pris pour Monsieur tout le monde un bon touriste comme tu le dis si bien.
J'ai lu beaucoup de blog de voyageurs rencontr�s au hasard de mes voyages et ces gens avaient un esprit ouvert et je trouve que tu n'as pas s'est ouverture d'esprit vers les autres.
Bah, bravo pour ces états de service, Dan ! Même que je ne dédaignerais pas de lire quelques récits de ces aventures. Et je n'ai aucune prétention à me mesurer car je ne gagnerais pas.
RépondreSupprimerMais ça me laisse encore un peu plus perplexe sur l'espèce de déchainement dont je fais (et encore dans ce dernier message) l'objet de ta part. La constatation que je faisais que les voyageurs d'ADEO n'étaient pas revenus très satisfaits, et que je considérais qu'on s'était un peu foutus de leur gueule, en quoi cela fait-il de moi un esprit obtus ? Je ne vois pas bien... D'autant que je ne critiquais pas spécialement ces voyageurs, que je plaignais plutôt...
Maintenant, si tu trouves que ce qu'ils ont vécu est plus intéressant que ce que j'ai vécu, dont tu ne sais certes que ce que j'ai bien voulu raconter, et plus respectueux, et tout... je n'arrive tout simplement plus à te suivre... Et là, je n'arrive plus du tout à me représenter qui tu es... (bpol@voila.fr si tu veux poursuivre. Sinon, plein d'aventures formidables dans la vie !)
@ Benoît : il me semble que la très légère pointe d'humour caustique qui parfume certaines de tes impressions de voyage, a été perçue comme agressive ou vexante par Dan. Te connaissant un peu, je peux témoigner que telle n'est pas ton intention, et que tu t'inscris beaucoup plus dans la veine Swift que dans la veine Bigard (quoique ?).
RépondreSupprimerJe doute que ton récit puisse décourager des clients potentiels d'Adeo, au contraire - ils partiront certains d'être coachés dans de bonnes conditions de sécurité, ET certains que, derrière le théâtre qu'on peut leur montrer, il y a une vraie vie humaine authentique avec du sagu à l'intérieur.
Je crois voir un petit équivalent en travaillant en ce moment sur la question des sans-abri - sur la question, pas pour les sans-abri eux-mêmes. On sent le nombre incroyable de "couches" caoutchoutées qui séparent "le décideur politique" de la vraie vie de gens tout en bas, ou tout aux marges. La transgression dont il faut être capable, l'ignorance des convenances, pour entrer en relation directe avec les personnes dans cette situation. Heureusement, quelques-uns des interlocuteurs de ma mission ont cette capacité de transgression - et ... me guident, tels Adeo.
Bonjour Benoît .
RépondreSupprimerMoi aussi, je viens de rentrer d'Indonésie, d'un lieu où les Indonésiens auraient été heureux de trouver des petits Français pour les aide (je veux parler de Padang) , au lieu d'être tous à Bali a transformé cette île en bordels.
En France, les médias nous matraquent avec le fils de Sarkozy et trois pauvres expulsés afghans.
Mais 4000 morts à Padang plus les blessés ceci passe sous silence.
Il n'y a pas de touristes à Padang, pas de bordels où des intellectuels écolos et Bobo soi-disant de gauche qui se retrouve actuellement dans un gouvernement de droite vont faire du tourisme sexuel en Asie.
Sous couvert d'une catastrophe naturelle de 2004 on a reconstruit des bordels et les hôtels avec les dons des pauvres gens qui ont été bernés pour satisfaire les besoins d'une élite intellectuelle surdiplômée et qui ne savent plus quoi faire de leur vie.
Malheureusement, ce sont une grande partie des Français de maintenant que j'ai rencontrés et qui traînent sur les routes d'Asie et du monde, a la recherche d'une identité.
Serais-tu un de cela?.
En lisant tes commentaires sur ton Blog,j'ai l'impression que tu es de ce milieu qui se sente supérieures intellectuellement, mais se sente mal compris et malheureusement ont souvent loupé leur vie.
J'ai l'impression que tu t'es fait berner avec ton terrain à Bali.
Je suis allé Chez MENTAWAI.
Pour ton information il y a des routes sur l'île, (pour la circulation des motos).
Il y a d'électricité a MUARASIBERUT,
Le téléphone portable fonctionne très bien
Le village où tu as soi-disant été emmené ne s'appelles pas matotanan mais MATATONAN C'est un village gouvernemental.J'ai un doute que les Mentawais t'ont emmené jusqu'à ce village.les Mentawais ont l'habitude des routards et des touristes surtout dans les villages gouvernemental, ils savent troquer le jean contre la tenue traditionnelle quand les touristes arrivent.
pourrais-tu me donner le nom du chef du village il commence par AMAN ....
Je te dirai dans quel village où tu te trouvais.
Si tu as mangé du cochon chez Mentawais, je te conseille de faire attention au ténia une grande partie des pocs sur l'île sont infestés par ce parasite.
Mais qu’est-ce que j’ai fait au bon dieu – qui n’existe pas ! – pour qu’on vienne ainsi me prendre de haut, me faire la leçon ou m’expliquer que je ne comprends rien à rien ! Alors, avis aux prochains candidats : vous pouvez me faire toutes les critiques que vous voulez, mais évitez de vous tromper quand vous tapez bas. Exemple : Dan, bien-sûr, qui, bien que prétendant ne pas appartenir à ADEO, me balance une correction (2180 au lieu de 2310 € : fondamental !) sur le prix du séjour de ce tour opérateur que j’annonce et ne regarde pas la bonne ligne de leur tarif.
RépondreSupprimerVoici maintenant un autre Môssieur qui met en doute mes écrits ! Alors, comment s’écrit « Matotonan » ? Voilà un sujet de fond ! ! Eh bien, cher ami, vous écrivez dans votre post que je l’ai orthographié « Matotanan » : relisez bien (et je n’ai pas changé l’orthographe ce matin), il est écrit « Matotonan ». Puis-je suggérer que quand on veut faire des leçons d’orthographe, on pourrait au moins recopier correctement ce que l’on critique ? Deuxièmement, cher ami, vous m’enseignez qu’on l’écrit « Matatonan ». J’en suis bien aise, et pour vous répondre, je mets (temporairement) en ligne un message à la même date que mon message initial où vous pourrez juger de l’orthographe qui figure sur le panneau à l’entrée du village et sur la carte distribuée par les bureaux du parc national.
Merci de bien vouloir considérer aussi la photo comme une preuve que c’est bien là que j’ai commencé mon tour aux Mentawai.
Sûr que le chef du village s’appelle Aman… ! Ce n’est pas à toi que j’apprendrai que tous les hommes s’appellent Aman… (pour les autres lecteurs, car notre débatteur le sait, « Aman » signifie « père », et les hommes, quand ils ont un enfant (ou peut-être un fils), que nous appelleront X, sont rebaptisés « père de X », « Aman X »). A part cela, je n’ai pas noté le nom du chef du village de Matotonan : sorry de ne pouvoir réussir ce test ! (je ne connais pas non plus celui du village de St Maurice de Gourdans, où pourtant, foi de …, je suis domicilié !)
Matotonan est largement un village gouvernemental, en effet. Je n’en savais rien avant d’embarquer. Oui, des gens rentrent en pirogue chez eux, à Matotonan, et m’ont emmené là. Qu’y-a-t-il là de si surprenant ? !
Matotonan est un grand village. Que tout le monde ait troqué le jean pour la tenue traditionnelle à mon arrivée est trop d’honneur ! Qu’est-ce qui te fait penser ça ? Tu ne crois pas que les sikereis portent la tenue traditionnelle ? Pour ma part, j’en suis convaincu ou bien le montage est exceptionnellement parfait ! Mon premier homme-fleur a débarqué de nuit dans son abri à cochons où nous logions sans l’avoir prévenu faute d’avoir pu gagner Matotonan avant la tombée de la nuit. A Butui, mon arrivée n’était pas annoncée, pas plus que dans la ferme suivante, et les hommes sont rentrés de leurs activités en tenue traditionnelle. Et l’apprenti ethnologue avec qui j’ai partagé la soirée de cérémonie, et suis reparti le lendemain, ne m’a pas averti d’une quelconque arnaque à touriste dont j’aurais été la victime aveugle : oh, qu’est-ce que tu fantasmes, chef ? ! !
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suite du commentaire précédent !
RépondreSupprimer« Pour [mon] information, il y a des routes sur l’île » ! ! Qu’il y ait des routes autour de Muara Siberut, et non seulement des motos mais aussi des voitures - tu ne les as pas vues ?!- comme il y a l’électricité et le téléphone (ai-je dit autre chose ? !), ne fait aucun doute. Quiconque est allé du port à la ville le sait. Sauf aveuglement de ma part, il n’y en a pas pour Matotonan et les autres fermes où j’ai logé. Merci de pardonner ce petit raccourci littéraire qui consistait à passer sous silence ces quelques kilomètres autour de la « capitale », qui ne changent rien à la donne quand on parle d’aller visiter les populations dans la forêt !
« J'ai l'impression que tu t'es fait berner avec ton terrain à Bali. » ! ! ! Merci de ta confiance ! (puisque nous sommes entre gens portés sur la précision, tu noteras qu’il n’est pas à Bali mais Lombok)
Je te remercie pour ton souci pour ma santé : 3 bons mois après avoir mangé du cochon mentawai, je me porte comme un charme ; j’espère être à l’abri du tenia !
« En lisant tes commentaires sur ton Blog,j'ai l'impression que tu es de ce milieu qui se sente supérieures intellectuellement, mais se sente mal compris et malheureusement ont souvent loupé leur vie. » ! ! Charmant ! Quelle perspicacité de m’avoir ainsi mis à nu sur la base de mes quelques récits ! Et quelle leçon de modestie et d’empathie que tout ton commentaire !
En te souhaitant d’avoir réussi ta vie, et de faire partager ton bonheur de vivre sans gâcher ton temps (et celui des autres !) en mesquineries !
Benoît pour quelqu'un qui revient d'Indonésie, tu as vite perdu la "zen attitude" que l'on trouve chez les Indonésiens.
RépondreSupprimerMais non, anonyme, ma réponse était toute humoristique ! J'avais bien compris que ton commentaire n'était que "pour rire" !
RépondreSupprimerQu'est-ce que tu veux ? Qui sème le vent, récolte la tempête !
Bon, il est où ton blog que je voie ce que tu fais de beau et profite un peu de tes aventures ?
Salut Benoît comme tu le dis si bien qui sème le vent, récolte la tempête.
RépondreSupprimerDommage pour toi, je n'ai pas de blog,
je ne suis pas de ceux qui étalent, leur vie privée et leurs états d'âme sur un blog, j'ai l'impression que les blog sont la succursale des psys.
Mais si tu as le temps tu peux aller sur le site de l' IRD ils ont fait des recherches sur la vie des Mentawais.
Attention, ceci ne veut pas dire que je travaille pour l'IRD.
Si tu manques de boulot , il recrute des intellos en manque de reconnaissance.
Salut Benoît.
RépondreSupprimerAs-tu regardé le site de l' IRD ?
j'ai regardé tes photos sur les Mentawais , tu as quelques photos très intéressantes.
Tu as eu de la chance d'être là au bon moment.
Tu vois l'anonyme n'est pas là que pour tout casser.
Ce n'est pas une raison pour prendre la grosse tête.
Dommage, que tu connaisses pas le nom de ces hommes et ces femmes. (Ce n'est pas bien)
Je connais certains de ses Mentawais et aussi leur nom.
Il y a un personnage sur les photos qui se trouvent être l'homme le plus puissant, est le plus influent de tous les Mentawais de Sibirut, tu as eu la chance d'avoir passé un moment chez lui et parmi les siens, c'est un grand chaman.
C'est un homme qui s'est joué entre le modernisme et la tradition.
Le loup s'est mué en agneau ! Comme quoi il ne faut jamais désespérer de la nature humaine !
RépondreSupprimerLa grosse tête, trop tard pour ne pas la prendre. Tu penses, un intellectuel comme moi !!
Oui, suis allé voir le site de l'IRD. Non que cela m'ait dévoilé tous les secrets des hommes-fleurs mais ai eu plaisir à refaire un tour dans leur univers.
Qui a dit que je ne connaissais pas les noms de "mes" Mentawai ? Oh, certes, ils sont trop nombreux et je ne suis pas resté assez longtemps pour pouvoir établir les pages jaunes de Siberut. Mais je sais que j'ai logé chez Aman Lape, Aman Laolao (qu'on voit dans les vidéos de l'IRD) et Aman Lepon, et enfin Aman Diriogo (orthographes au feeling, bien entendu). Examen passé ?!
Bien à toi, anonyme !
Je ne sais pas si tu as regardé les bonnes vidéos de IRD. Il y a aussi un excellent livre.
RépondreSupprimermais, tu as du te rends compte que les Mentawais, ne sont pas les sauvages que les médias voudraient montrer aux gens qui vivent par procuration devant leur télé.
Mardi, prochain regarde à la télévision il y aura du Mentawais au programme.
Les Mentawais ont une certaine longueur d'avance sur toi ou moi par le choix à naviguer entre le modernisme et la tradition.
Je reconnais sincèrement que tu as eu de la chance de tomber sur la cérémonie chez AMAN LAO LAO. L'homme le plus puissant des Mentawais (examen réussi)
Si tu as d'autres photos sur Siberut pas de problèmes je suis prêt à les regarder.
Si un jour tu retournes là-bas ne montre pas certaines photos au Mentawais, ( à toi de deviner lesquels)
j'ai regardé aussi les photos sur Sumatra je n'ai pas l'impression que tu as été sur le lac Toba , dommage
c'était un lieu très visité dans les années 70 un peu comme Katmandou, il n'y a plus personne qui va là-bas, mais sincèrement ça vaut vraiment le détour plus de risque "les cannibales" ont disparu et en plus tu es trop maigre pour les Batak.
Suite au prochain numéro.
Vidéos : 3 courts métrages que j'ai trouvés à l'adresse : http://www.ird.fr/la-mediatheque/videos-en-ligne-canal-ird/mentawai/mentawai-un-avenir-incertain
RépondreSupprimerlac Toba : j'avais prévu de faire Padang-Medan en 3 semaine. J'ai fait Padang-Padang en 4 semaines, et je ne m'en plains pas ! Toba sera pour la prochaine fois, et Nias peut-être ?
Si mardi prochain est demain, je vois "Retour en terre inconnue" sur la 2 : this is it ?
Un examen (Aman Lao Lao) de réussi (de plus) : je sens que ma grosse tête d'intellectuel enfle un peu plus !!
Photos à ne pas montrer aux Mentawais : j'ignore (cet aveu me désenfle).
On peut dire que je te gâte : j'ai mis le reste de mes photos dans un album spécial for you ! Evidemment, c'est plutôt censé être le rebut que la crème, mais pour un fanatique..! Livré brut sans tri ni commentaire, bien-sûr : de l'authentique ! http://picasaweb.google.com/Benicano/MentawaiIntegralPourLesFanatiques#
Avec tout ça, on n'en sait pas beaucoup plus sur ce qui relie Monsieur à la cause Mentawai...
Salut Ben-oït.
RépondreSupprimerOh la la ne prend pas la grosse tête parce que, tu as trouvé le nom de AMAN LAO LAO.
Tu as réussi seulement les partiels.
Si je demande le nom de ses enfants, de sa femme et de toute sa famille etc. etc. tu vas te retrouver dans les choux.
Je plaisante, ceci n'a pas beaucoup d'importance.
Merci! pour les photos je les ai regardés avec grand intérêt.
Il y a une photo qui m'interpelle un numéro 127 du 12 juillet a-t-elle été pris à Padang?
les Mentawais sont superstitieux, ton passage a laissé des traces, ils sont très tolérants.
Mais, sans te rendre compte tu as transgresser des tabous et après ton passage ils ont dû faire le nettoyage. (Tu n'as pas à te culpabiliser n'est pas le seul touriste )
Concernant les photos à ne pas montrer, depuis ton passage il y a eu beaucoup de changements l la vie a continué la mort, séparation etc. etc. et les Mentawais n'aime pas regarder en arrière surtout à travers des photos.
Veux-tu être leur invité? au lieu d'être un voyeur.
Tu vas sur le site de planète urgence sur le projet de 204 tu peux te rendre utile.
Bonne chance
le mot voyeur est inapproprié, plutôt spectateur.
RépondreSupprimeret les Mentawais n'aime pas regarder en arrière surtout à travers des photos.
RépondreSupprimerN importe quoi..............vas passé un peu de temps avec eux et tu en apprendras d avantage que sur Planete bizness , pardon urgence lol !