vendredi 18 septembre 2009

Premier tremblement


7.06 h du matin, Bali, peu après le lever, l'hôtel entre en résonance. Comme un métro qui passerait sous un vieil immeuble parisien. Une vibration rapide, pas une oscillation. Un bruit de roulement. Ou un tir en rafales. 3 secondes peut-être. 2 secondes d'interruption - mais est-ce bien sûr ? Ca va si vite -. Et encore 2 secondes, comme une deuxième rame de métro. On court à l'extérieur du bâtiment. Le coeur bat la chamade. Les automobilistes et les motocyclistes qui circulent normalement dans la rue se sont-ils rendus compte de quelque chose ? Tout est déjà fini.
Les journaux métropolitains n'en parleront pas. Heureusement, votre envoyé spécial était sur place !

PS (courtoisie du Bali post) : 6.4 sur l'échelle de Richter. Epicentre à 120 km de mon lit, et 36 km sous terre. Quelques dégâts tout de même, dont un temple, probablement déjà branlant. Et quelques blessés, probablement dégringolés trop vite des escaliers pour s'extraire de chez eux.

photo : gunung Agung, point culminant de Bali. Comment illustrer un tremblement de terre quand il n'y a pas de constructions dévastées ?!! Agung a fait des siennes pour la dernière fois en 1963 (et moi pour la première) où il a enterré pas mal de monde. Une force tellurique, lui aussi, donc.

4 commentaires:

  1. Hélas, ce n'était pas le dernier. Et en fin de compte, on en aura parlé.

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  2. Effectivement, Samoa, Philippines, Vietnam, Sumatra, et Java un peu plus tôt, j'ai un peu l'impression d'être encerclé par les catastrophes naturelles en ce moment.
    Une pensée pour Padang où j'ai passé le mois de juillet - enfin, dans un rayon de 100 km - et que je ne reconnais évidemment plus à travers ces habituelles images de dévastation. Glissement de terrain au lac Maninjau où j'ai passé 3 jours...
    J'essaie d'obtenir des nouvelles d'Ibrahim dont je vous avais raconté quelques histoires drôles (enfin, j'espère).

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  3. Padang est bordé par la mer à l'ouest, et par une colline tout en long au sud, au pied de laquelle coule une rivière (Muara). En prenant un jour la rue assez étroite (on peut à peine se croiser en voiture) qui longe la rivière au pied de la colline, Ibrahim me montrait une passerelle piétonne maigrichonne qu'il m'indiquait avoir été construite dans le cadre de la prévention des tsunamis. Je n'ai rien dit. Mais une passerelle maigrichonne qui débouche certes sur la rue citée plus haut, mais sur rien de concret pour monter la colline, ça ne m'a pas paru une évacuation bien crédible pour une ville de la taille de Padang. Certes, il y a un vrai pont et sans doute 2 autres passerelles. Et un ou deux sentiers qui montent sur la colline... Enfin, il n'y a pas eu de tsunami et heureusement.

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  4. Son fils aîné, qui réside hors de Sumatra, m'indique qu'Ibrahim, et le reste de la famille, sont sains et saufs.

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